Aleppo mon amour, Katharine Cooper
Samir Tahhan, Richard Labévière (textes)
Invitée par une jeune association française qui œuvre pour la réhabilitation des populations orientales affectés par tant de guerres, je suis partie à Alep au moment de Pâques 2017 pour deux semaines — largement suffisant, me disais-je, pour capturer l’atmosphère de cette ville, quatre mois tout juste après sa libération de la terreur de diverses factions telles Jabat Al-Nosra, Fatah el-Sham et Daech. Je suis finalement restée six semaines, incapable de m’arracher à la douceur, la joie de vivre, la richesse et la bonté de cette terre et surtout de ses habitants. Paradoxe total : je m’attendais à voir principalement de la destruction, les rues désertes, les visages fermés... J’ai trouvé des hommes couverts de la poussière de la reconstruction, j’ai trouvé des fraises, des amandes vertes, et des roses parfumées vendues à chaque coin de rue ; des épaves de camions touchés par des mortiers et condamnés à rester immobile là où ils étaient garés, convertis en boutiques par des marchands qui avaient tout perdu. (extrait) Katharine Cooper, 2017.
L'article de Richard Labévière